Rééducation périnale - prolapsus

Périnée

Incontinence urinaire - rééducation du périnée



Rééducation du périnée après l'accouchement

Les conséquences (faiblesses musculaires et douleurs) de la grossesse et de l’accouchement durant le post-partum portent sur le périnée, la continence urinaire, la ceinture pelvienne et la sangle abdominale, cela nécessitant le plus souvent des mesures de rééducation par des techniques de kinésithérapies. En effet, comme nous l’avons vu, la grossesse et l’accouchement par voie basse sont des facteurs favorisant le développement d’une incontinence urinaire d’effort ou par insuffisance sphinctérienne et peuvent être à l’origine de prolapsus surtout dans le cadre de grossesses multiples ou d’accouchement difficiles (enfant de plus de 4 Kg , utilisation de forceps). La prescription de la rééducation dépend des symptômes décrits par la patiente et de son examen clinique durant la consultation post-natale qui a en général lieu 6 à 8 semaines après l’accouchement. C’est d’ailleurs suite à cette consultation que pourront être prescrite les séances de kinésithérapie. Cependant, cette prescription se fera après un premier bilan comprenant un interrogatoire permettant de quantifier la gêne fonctionnelle et un examen physique avec une évaluation manuelle de la force musculaire périnéale et l’exécution de différents testings. Dix à 20 séances sont en général nécessaires et aboutiront à un bilan dont les résultats guideront l’attitude thérapeutique à savoir, la poursuite des exercices si la récupération est insuffisante, ou l’arrêt de la rééducation si la récupération est jugée bonne ou si les techniques employées n’ont permis aucune amélioration. Dans ce dernier cas, un bilan médical complémentaire sera effectué et d’autres solutions proposées.

A noter que c’est le même type de rééducation qui sera proposé aux patientes obèses présentant des troubles de la statique pelvienne (incontinence urinaire et prolapsus).
Il existe plusieurs types de techniques de kinésithérapie dans la rééducation périnéale, le but étant que la patiente prenne conscience de l’existence des muscles périnéaux, les sente et arrive à reproduire seule les contractions musculaires permettant le renforcement de ces muscles. Les techniques mécaniques standards consistent à faire des exercices en serrant les cuisses contre une résistance, ou par des manœuvres locales (intravaginales) obligeant la patiente à mettre en action les différents groupes musculaires périnéaux. Ces techniques sont de moins en moins utilisées car elles ne permettent pas un contrôle optimal et objectif de la progression de la patiente. Les techniques qui sont actuellement le plus utilisées sont l’électro-stimulation et le biofeedback. La première consiste en l’introduction dans le vagin d’une sonde émettant des impulsions électriques provoquant la stimulation et donc la contraction des muscles périnéaux. Cela permet à la patiente de ressentir via cette stimulation, des contractions musculaires dont elle ignorait l’existence, ou tout du moins, dont elle n’avait pas conscience. La seconde technique utilise la même sonde qui est en fait également équipée d’un capteur de pression et permet l’enregistrement des contractions volontaires de la patiente. Les informations sont alors retranscrites sur un écran sous différentes formes possibles (courbes, intensité sonore ou lumineuse…). La patiente et le rééducateur peuvent ainsi suivre de manière objective la progression de la patiente. Dans le cadre du post partum et de l’obésité, à distance de la rééducation périnéale, on envisagera une rééducation de la sangle abdominale et des muscles lombaires et dorsaux.